Yassine Yakouti est un avocat pénaliste réputé au Barreau de Paris, il fait également partie du Conseil de l’Ordre des avocats. Il naît en 1981 à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine. Il grandit dans un milieu ouvrier à Antony avec ses deux parents d’origine marocaine. Son enfance lui apporte persévérance, humilité et sens de la justice. D’ailleurs, ces trois valeurs l’accompagneront tout au long de sa vie personnelle et professionnelle. Portrait de Yassine Yakouti.
Depuis sa petite enfance, l’entourage de Yassine Yakouti le décrit comme étant un orateur éloquent. Ses proches sont d’ailleurs persuadés qu’il deviendra avocat. Il est possible que ces propos aient eu une influence sur le petit garçon que Yassine Yakouti est alors. Cependant, son goût de la parole - de la tchatche - et son sens de la justice l’accompagnent au quotidien. Au début des années 1990, l’affaire Omar Raddad l’interpelle et le choque particulièrement. « Ce jardinier marocain avait été impliqué et condamné principalement parce qu'il collait aux stéréotypes et il y avait cette question de l'erreur judiciaire. ».
Jacques Vergès est l’avocat qui défend le jardinier marocain, Omar Raddad. Yassine s’intéresse de près à cette affaire, et plus particulièrement à cet avocat, il raconte : « J'ai regardé un reportage sur Jacques Vergès et je voulais être avocat comme lui. ». Il confie également que l’aura de ce ce ténor du barreau l’avait fasciné. Ce jour-là, Yassine Yakouti en est convaincu, plus tard, il portera la robe.
Sa scolarité a toujours été brillante, après son bac, il poursuit son apprentissage à la faculté de droit de l’université Jean Monnet située à Sceaux. Les années défilent, mais son attrait pour la justice ne le quitte pas. Afin de pouvoir financer ses études, il travaille en tant que chauffeur livreur, puis chauffeur poids lourd. D’ailleurs, il déclare sur un ton humoristique : « Je dois être un des seuls avocats à avoir mon permis poids lourd ». Un jour, il fait une rencontre au sein de son travail qui lui permettra d’effectuer son tout premier stage. Il l’effectuera dans une bibliothèque d'un grand cabinet d'affaires parisien, Baker McKenzie.
Son goût pour la réussite le dirige vers le droit des affaires internationales : « Il faut se donner l’ambition de ses prétentions. ». Il se sentait attiré par le challenge académique et voyait dans cette filière une opportunité de voyager. À 23 ans, le jeune homme poursuit ensuite ses études dans une école de commerce, à l’EDHEC de Nice. Il effectue un stage de six mois aux États-Unis dans la direction juridique internationale. Il obtient ensuite l’examen d’entrée au Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats (CRFPA). Puis, il termine son cursus scolaire à l’école des avocats de Versailles et traverse l’océan pour effectuer ses stages aux États-Unis.
En 2008, il rejoint le cabinet d’avocats Fresfields Bruckhaus Deringer à Paris en tant que collaborateur. À cette époque, la crise des subprimes bat son plen. Pour rappel, c’est une crise financière qui a commencé aux États-Unis et qui a touché le secteur des prêts hypothécaires à risque - dès juillet 2007. La crise bancaire et financière de l’automne 2008 s’est ensuite installée, ces deux événements ont déclenché la crise mondiale des années 2007 et 2008.
Les conditions de travail sont compliquées, Yassine Yakouti enchaîne de nombreuses heures de travail, cependant, son envie de réussir est toujours présente. En revanche, le comportement humain va le décevoir. Notamment, lorsqu’il s’occupe de la faillite d’une grosse banque : « J’ai été choqué par des comportements rapaces… Ce qui comptait pour les dirigeants, c’étaient eux, leurs bonus et pomper tout l’argent ». Suite à cette affaire, son affection profonde pour la justice est touchée et un sentiment s’empare de lui, il ne se sent plus à sa place. Il se laisse le temps de rembourser son prêt étudiant puis il s’autorise à se diriger vers son premier désir : « Faire du pénal ».
Maître Yassine Yakouti commence à candidater en février 2009 et envoie plus de 400 CV, mais ne reçoit que des refus. Il comprend alors qu’il doit absolument s’acquérir de « la Conférence » pour avoir une chance de rentrer dans ce nouveau monde. C’est un concours qui s’adresse aux jeunes avocats âgés de 35 ans au plus, inscrits au Barreau de Paris depuis moins de cinq ans. L’objectif est de démontrer, en public, sa capacité à soutenir une argumentation tout en entretenant l’élégance de la langue française.
Il met toutes les chances de son côté et réussit le concours du premier coup en quelques mois. Pendant un an, il devient alors Secrétaire de la Conférence des avocats du Barreau de Paris.
C’est une expérience qu’il qualifie de son plus grand succès scolaire et professionnel. Cette année lui apporte de solides connaissances en droit pénal, une renommée dans le milieu et lui permet de jouir d’un réseau solide.
À la fin de cette année, il se sent prêt et désireux de fonder son propre cabinet d’avocat.
En janvier 2011, il fonde son propre cabinet d’avocat. Son domaine de prédilection est la maison d’arrêt. Son succès se définit par la question : « Est-ce que je parviens à sortir des détenus de prison ? ». Si c’est le cas, alors c’est une réussite.
Au fil des années, son nom apparaît de plus en plus régulièrement dans les médias.
- Il est notamment devenu célèbre après le scandale impliquant les rappeurs Booba et Kaaris lors d’une bagarre dans l’aéroport d’Orly. Maître Yakouti défendait Kaaris dans cette affaire.
- Il a également défendu l’affaire de justice concernant les employés d’Ikéa, espionnés par leurs dirigeants. Les cadres ont été condamnés et les salariés ont remporté le procès.
- En 2017, il défend le député LREM M’Jid El Guerrab, accusé d’avoir agressé Boris Faure, entraînant son hospitalisation en soins intensifs.
- En 2019, il défend les frères Ferman, accusés d’alimenter le marché de la drogue en Bretagne.
- Fin 2020, il soutient l’avocate Samia Maktouf qui représente une victime des attentats de l’Hyper Cacher.
En 2020, il franchit une nouvelle étape et devient membre du conseil de l’Ordre des avocats à la Cour de Paris.
Son sens de la justice est avant tout animé par ses valeurs humaines. D’ailleurs, il adore le foot pour son côté égalitariste. Depuis de nombreuses années, il prend toute sa part au monde associatif. Yassine Yakouti s’occupe notamment de l’association « Gosse des rues d'ici et d'ailleurs » dont le but est de participer à des chantiers internationaux. Il s’investit également dans d’autres associations qui sont toutes en relation avec les enfants.
L’altruisme fait partie de lui : « Les rencontres m’ont le plus aidé dans la vie », « Moi, ce que j’aime dans ce métier, c’est l’autre, discuter avec les gens ». D’ailleurs, c’est ce qu’il apprécie dans sa profession : « Tu peux aller au bout du monde pour aller aider les gens ».
La justice et l’altruisme constituent ensemble sa ligne directrice dans la vie. D’ailleurs, la devise de Yassine Yakouti est de « défendre de la même manière n’importe qui » peu importe sa notoriété.
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