La lettre officiel de Romain GRYSKA qui annonce sa démission du groupe UMP, la lettre adressée la semaine dernière au Président de l'UMP Jean-François COPE:..............
Après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de vous faire part de ma décision de démissionner de mes fonctions au sein de la Fédération UMP des Hautes-Alpes ainsi que de celle de simple adhérent de votre formation politique.
J’ai pris ma carte dans le département des Hautes-Alpes en 2005 à l’âge de 17 ans seulement et je n’ai cessé d’être fidèle à ce qui était alors ma famille politique tout au long de ces neuf années. J’ai accompli avec passion et détermination les différentes fonctions qui ont été les miennes. Élu l’un des plus jeune délégué de circonscription du pays en 2008, j’ai également été nommé responsable des jeunes populaires en 2009. Si aujourd’hui la presse départementale sait qui sont les « Jeunes Pop », c’est en grande partie grâce à mon travail et à celui de mes équipes jeunes que je tiens à remercier.
J’ai pris ma carte avec l’objectif d’aider et d’accompagner une personnalité locale forte, le Maire de Briançon d’alors, Alain BAYROU, dans sa fonction de Président du comité départemental de l’UMP. Mon engagement militant, je le dois à cet homme qui avait une réelle vision de sa ville et de son département. En tant que Président départemental de l’UMP, son dynamisme et sa proximité avec les militants étaient le moteur de cet engagement. Je suis devenu son conseiller municipal délégué en 2008 et j’ai ainsi acquis une expérience d’élu local. S’il a quitté l’UMP par la suite, je suis resté un membre actif, malheureusement sans jamais retrouver avec ses successeurs les actions et le dynamisme qu’il avait su insuffler à la Fédération.
Le quinquennat de Nicolas SARKOZY a été pour moi la deuxième raison d’être un membre de l’UMP. Durant cinq ans, le Président de la République s’est posé en Président réformateur et dirigeait le pays avec une réelle vision et un cap à tenir. Durant cinq ans, sur le terrain des Hautes-Alpes j’étais mobilisé derrière lui et derrière l’UMP pour véhiculer ses messages et sa politique. En 2012, j’ai mené avec mes équipes jeunes et avec mes amis militants briançonnais une campagne de terrain éprouvante mais passionnante. Je ne peux que déplorer le manque de participation des dirigeants de ma Fédération qui se sont très peu « mouillés » pour le Président SARKOZY.
C’est parce que l’UMP est un parti de valeurs que je suis resté durant toutes ces années un membre actif. Pour moi, les deux valeurs les plus importantes sont le travail et le mérite.
Si aujourd’hui je vous présente ma démission, c’est parce que le parti a trahi ces deux principales valeurs. Conseiller municipal en 2008 et 2009, je me suis présenté aux élections cantonales en 2011 sous l’étiquette de l’UMP contre le Maire PS de Briançon et j’ai récolté au second tour 40% des voix sur la ville de Briançon dont 49,8% des voix sur un des deux bureaux.
Bien qu’ayant essuyé des dissidences soutenues par de grands élus encartés UMP qui n’ont pas été exclus pour autant, j’ai gagné ma légitimité par cette élection. Les femmes et hommes politiques aiment à dire que la légitimité sort des urnes, analyse que vous partagez certainement.
Dès lors j’étais dans la course pour les élections municipales de Briançon de mars 2014 et je n’ai d’ailleurs jamais caché cette ambition. Seulement, il a fallu choisir entre deux candidats pour la présidence de l’UMP en novembre 2012. J’ai fait le choix juste et légitime de vous aider, Monsieur le Président, à devenir Président de l’UMP, car je crois en vous et en ce que vous représentez. Malheureusement, ce que le parti a vécu au niveau national s’est propagé à l’intérieur des Fédérations. La Présidente de la Fédération des Hautes-Alpes, Henriette MARTINEZ, soutien inconditionnel de François FILLON, n’a pas supporté que les « jeunes », entre autres, vous place à 48% des voix dans ce département où elle tablait sur 70% pour son camp. A partir de cet instant, une véritable chasse aux sorcières s’est ouverte et les relations, déjà froides durant la campagne présidentielle sont devenues polaires.
A la suite de cet épisode, nous sommes très vite rentrés dans la pré-campagne d’investiture pour les municipales de Briançon. C’est à partir de ce moment que la Fédération a vu arriver un illustre inconnu en la personne d’Arnaud MURGIA. Chacun est alors libre de se présenter à l’investiture contre toutes morales et logiques politiques. Je ne vous détaillerai pas les pressions, menaces et magouilles de dernières minutes, mais les urnes ont parlé, en nous plaçant à 47 voix chacun lors du comité départemental de juin. Ce comité que vous souhaitiez ne pas voir se tenir lorsque je vous ai rencontré dans votre bureau.
C’est ici que l’UMP a trahi ce en quoi je croyais. J’ai proposé la tenue de primaires pour véritablement légitimer un des deux candidats. Proposition balayée ! Peut-être n’était-ce pas le meilleur moyen pour un illustre inconnu de gagner son investiture, mais c’était le moyen le plus démocratique et le plus respectueux. La CNI a décidé d’attribuer l’investiture à Arnaud MURGIA une semaine après le vote, en violant les statuts du parti dans les investitures des communes de moins de 30 000 habitants. Pire, la seule explication téléphonique qu’on a bien voulu me donner était qu’Arnaud MURGIA bénéficiait d’une « expérience politique plus importante ».
Monsieur le Président, quelle est alors cette expérience politique plus importante d’Arnaud MURGIA ? Où et avec qui ce dernier a-t-il était élu ? Quelles ont été ses mandats et ses délégations au service d’une ville ? Où était-il pour affronter le Maire PS de Briançon sur son canton en mars 2011 ? Où était Arnaud MURGIA quand il s’agissait d’aller chercher des voix pour votre élection dans la Fédération des Hautes-Alpes ? Qui a subi la colère des fillonistes des Hautes-Alpes pour vous avoir placé à 48% ? Qui a travaillé au service de sa Fédération et de sa ville depuis 2005 ? Enfin, lequel des deux est le plus méritant et le mieux placé pour tenter de remporter la mairie de Briançon ?
Personne ne s’est posé les véritables bonnes questions. Je déplore cette situation et refuse de cautionner ce passage en force et cette injustice. Je tiens à ajouter, que ma démission ne préjuge en rien des actions futures.
Pour toutes ces raisons, Monsieur le Président, je vous demande de bien vouloir accepter ma démission et d’effectuer ma radiation de l’ensemble de vos fichiers UMP. Je reste fidèle dans les valeurs qui sont les miennes.
Veuillez accepter, Monsieur le Président, l’expression de mes respectueuses salutations.
Romain GRYZKA
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