Parti Socialiste du pays Briançonnais
En réponse à l’article du Dauphiné Libéré du jeudi 23 avril 2009.
concernant la vente et la démolition du bâtiment de la DDE......
Il y a un peu plus d’un an, les projets immobiliers fleurissaient à Briançon : campagne électorale oblige ! L’un des plus fameux concernait la ZAC Durance et sa périphérie (La Schappe, la ZAC elle –même où se trouve aujourd’hui le marché et le site de la DDE) : zone dont l’aménagement déterminera pour longtemps la configuration de notre ville.
Les élus socialistes d’alors, Gérard Fromm, Eliane Gaillard, Nicole Guérin avaient conscience de l’enjeu et de la nécessité de bâtir un projet cohérent pour notre ville; cet espace devant prendre en compte les logements sociaux, l’habitat permanent et de tourisme, les équipements collectifs et le stationnement, éléments clefs de préservation du tissu économique de Sainte Catherine.
C’est dans cet esprit qu’ils ont voté favorablement l’achat du bâtiment de la DDE par la Ville le 28 janvier 2008. La délibération demandait aux conseillers municipaux d’autoriser l’acquisition du « bâtiment de la DDE pour un prix fixé à 84 5000 euros ». Ce prix extrêmement favorable pour la commune n’était dû qu’à une exigence : la construction de logements sociaux. L’État s’engageait à verser 400 000€ pour la déconstruction des bâtiments.
Cette délibération permettait donc à la Ville pour une somme modique de 84 500 euros de devenir propriétaire du bâtiment de la DDE. Elle pouvait lancer la construction de logements sociaux, tant attendus par les Briançonnais. Cette opération pouvait se faire avec l’Office départemental HLM alors demandeur. Les entreprises assurant la déconstruction avaient déjà été retenues par la commission d’appel d’offres. Tout allait bien ? Pas si simple
Depuis le début des opérations foncières sur Briançon, les socialistes s’étaient étonnés que le maire de la ville entende n’avoir qu’une seule société comme partenaire pour traiter l’urbanisme dans cette zone : le groupe Anglais Space France et ses sociétés périphériques obtenaient la Schappe mais surtout la ZAC Durance à des conditions incroyablement favorables : ils ne payaient rien à la commune tant que les bâtiments n’étaient pas construits. Seuls les terrains de la DDE échappaient à cette emprise.
C’est dans ce contexte que 15 jours plus tard, le Maire présentait une délibération surprenante. Il proposait la vente du bâtiment de la DDE à la société Rowback Durance (liée à Space France). Le montage était pour le moins étrange : la société Rowback Durance proposait, d’assurer la démolition des bâtiments et « de vendre sur plan les logements sociaux à la société Erilia ».
Les élus socialistes s’étaient élevés contre cette combinaison opaque. De plus ce choix entraînait la construction de logements qui, bien que sociaux, seraient plus chers qu’un programme réalisé sans intermédiaire avec l’office public des HLM. N’ayant pas obtenu de réponses satisfaisantes à leurs questions, ils ont donc voté contre ce montage : c’est la démocratie !
Mais fidèle à ses pratiques d’intimidation, le Maire a exigé l’unanimité (On peut se demander pourquoi) Étant donné l’enjeu pour les Briançonnais, les élus socialistes n’ont pas cédé au chantage. Le Maire a alors retiré la délibération mettant ainsi un coup d’arrêt à la construction des logements sociaux, et cherchant à nous en faire porter la responsabilité.
15 mois ont passé, le Maire a su convaincre les Briançonnais de lui faire confiance pour un nouveau mandat, les élus d’opposition ont changé. Comment expliquer alors qu’A. Bayou n’ait pas représenté cette délibération devant son nouveau Conseil municipal A la veille des élections il y avait urgence et aujourd’hui il enterre son projet !
Qu’advient –il de l’urgence de la construction de logements sociaux, qui serait de plus un moteur économique en cette période de crise ?
Aujourd’hui le Maire nous donne raison, cette opération manque vraiment de transparence.
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