Parents en colère

Modifié le 
15 avril 2013
Par
Constin

La Mairie de Briançon a décidé, contre l’avis de sept écoles sur huit, d’appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013. Le mécontentement est palpable et de nombreux parents commencent à se mobiliser afin de demander au Maire le report de cette application à la rentrée 2014 comme l’y autorisent les textes nationaux. Un appel à la mobilisation et au débat a été lancé sur le réseau social Facebook sur la page « Manif’à Briançon ». Des articles de presse, témoignages ou encore des résultats de sondage effectués auprès des parents des écoles briançonnaises s’y trouvent.

On y apprend par exemple que l’école de Fortville est opposée à 58 % à la réforme en 2013 (73 % de répondants) contre 76% pour la partie maternelle de Sainte Catherine (48% de répondants).

On y comptabilise déjà, en moins de trois jours, de nombreux sympathisants. Une distribution de tracts est prévue les jours de marché et une manifestation de plus grande ampleur est annoncée.

 

Les parents d’élèves sont contre l’application précipitée de cette réforme – qui fait débat quant à son utilité - qui ne permettra pas d’aboutir à un projet concerté et partagé à l’échelle intercommunale. De grosses inconnues persistent quant à l’organisation du temps « péri-scolaire » dont la mairie a la charge : qui va s’occuper des enfants du primaire pendant ce temps d’activités ?
Quelles seront ces activités et qui sera le personnel encadrant (habilitation, formation) ? Dans quels locaux seront-ils pris en charge et dans quelles conditions? Sans parler du coût de l’opération qui sera supporté au final par les Briançonnais(es).

Toutes ces interrogations restent aujourd’hui sans réponse et ne sont pas de nature à rassurer les parents, la plupart des enseignants et ATSEM qui s’organisent pour dénoncer cette précipitation. Mais surtout, mettre en place de nouveaux horaires et rythmes sans prendre le temps de la réflexion risque de mettre en danger l’équilibre physique et psychologique des enfants. Les parents s’interrogent en effet sur le bien fondé de cette réforme et se demandent en quoi la journée des enfants sera-t-elle allégée.

Enfin une dernière question – qui touche plus à nos valeurs républicaines cette fois – concerne la crainte d’une « fuite » vers le privé. Ne sommes nous pas ici en train de dresser un constat d'échec de l’Éducation nationale ?

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