Cortège d’estropiés Pour donner à la journée d’action du 25 février un retentissement dans les médias- notamment à la télévision- il est proposé aux manifestants de venir déguisés en blessés pour former une procession de malades. Bandages, compresses, béquilles et succédané d’hémoglobine traduiront en images la réalité de la menace qui pèse sur le service de santé publique briançonnais, et hexagonal. Rendez-vous à 14h au rond-point de la Grand’Boucle.
Hôpital en danger
Rappelons que cette mobilisation, à l’initiative d’un Collectif réunissant l’association citoyenne de défense de l’hôpital, l’Intersyndicale (FO, Sud, CFDT) et des élus de Briançon, vise à faire reculer les tutelles sur le projet de fermeture du service de réanimation de l’hôpital de Briançon. Une fermeture qui ne serait qu’un premier pas vers le démantèlement progressif de la station médicale briançonnaise. Car au-delà de la structure d’urgence vitale, d’autres services sont sur la sellette : le laboratoire, la pharmacie, la stérilisation, sans parler des menaces planant sur la chirurgie et la pédiatrie. Illustration édifiante de la politique nationale de casse du service public.
Sonnette d’alarme
Le rassemblement du 25 février s’inscrit donc dans le cadre du bras de fer engagé avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui entend faire du Briançonnais un désert médical. Malgré les tentatives de concertation, les précédentes mobilisations et les 7000 signatures de la pétition pour la défense de l’hôpital, l’ARS maintient son sinistre projet.
Face à une telle surdité, le Collectif a choisi de se faire entendre en optant pour un mode d’action discutable mais retentissant. De 14h à 16h, des engins de déneigement bloqueront l’accès aux 3 entrées de Briançon (rond-point de la Grand’Boucle, rond-point Moulin Faure, rond-point du Champ de Mars). Les organisateurs du rassemblement iront à la rencontre des automobilistes pour leur expliquer l’enjeu de cette action choc, qui est aussi leur affaire : la fragilisation de l’hôpital ébranlerait toute l’économie touristique locale. Qui viendrait skier sans la garantie de pouvoir être soigné en cas d’accident ?
Flashmob*
D’autres actions seront proposées aux citoyens dans les semaines à venir. Un appel sera lancé sur le site et le Facebook de la Ville pour créer un flashmob mettant en scène des cohortes de blessés. Sa captation vidéo sera diffusée sur Internet et dans les medias.
D’ici là, le Collectif appelle tous les citoyens à converger au rond-point de la Grand’Boucle le samedi 25 février de 14h à 16h pour faire entendre leur voix. Venez nombreux !
* Rassemblement éclair d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance, avant de se disperser rapidement.
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