Depuis la réouverture de l’avenue Barbot à la circulation, la métamorphose du Cœur de Ville s’offre aux regards. Tandis que des façades se parent d’enduit, de nouvelles fondations sont coulées, des murs s’érigent dans un bourdonnement de grues, tractopelles et bétonnières. Sous nos yeux, un quartier sort de terre, comme une ville au temps des pionniers. Ces jours-ci, Gérard Fromm, maire de Briançon, est parti à la rencontre des équipes pour une tournée des chantiers du Cœur de Ville.
RESEAU DE CHALEUR URBAIN AU BOIS
Ce vaste chantier en englobe deux. L’un, sur site fixe, est celui de la chaufferie en cours d’aménagement sur l’avenue du Général Barbot. L’autre, tentaculaire, est celui du réseau de canalisations qui acheminera l’eau chauffée par la combustion du bois dans de nombreux quartiers de la Ville : le Cœur de Ville, naturellement, mais aussi le secteur de l’hôpital, des HLM des Cros et des Artaillauds, des écoles des Artaillauds et de Mi-Chaussée, du collège Vauban, du lycée, du centre Lepoire et de l’école Sainte Catherine…
Qu’il s’agisse de la chaufferie ou du réseau, les travaux avancent bon train, fidèles au calendrier. La chaufferie occupera deux anciens bâtiments militaires de Colaud dont l’ossature est conservée. Dans l’ancien gymnase, qui a vu tomber deux de ses parois, seront entreposés 2000 m3 de bois déchiqueté. Dans l’édifice voisin, où seront installées les chaudières, la charpente métallique a été renforcée, des panneaux d’isolation acoustique posés et la toupie déverse des flots de béton sur l’armature ferraillée des dalles. L’espace de stockage du bois et celui de production de chaleur seront raccordés par une galerie souterraine, en cours de construction.
Côté réseau, sur les 7,6km de canalisations prévus, 5,5km ont déjà été posés.
« Les travaux s’achèveront au printemps 2019 mais dès cet automne, le réseau de chaleur urbain desservira ses premiers abonnés », se réjouit Gérard Fromm. A la clé : une énergie verte, à tarif attractif, qui se substituera au fioul. Une avancée en matière de préservation de l’environnement, d’indépendance énergétique et de valorisation de la filière bois, créatrice d’emplois locaux.
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